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Je vous livre ma peine et mes joies aussi…

Cinq années se sont passées depuis la dernière fois où j’ai exposé en dehors de mon atelier, cinq années où beaucoup de choses ont bougé, cinq années d’un chemin long tortueux et douloureux pour être aujourd’hui qui je suis. Un chemin où il me paraissait juste pour moi de reprendre celui des expositions. J’étais confiante et remplie d’une belle énergie, celle de mes cyanotypes.

Parce que le bleu est symbole de vérité comme l’eau limpide qui ne peut rien cacher, je me livre à vous.

Hier soir le bilan du weekend était dur pour moi. Je n’ai vendu aucun cyanotype… Je n’ai point cherché d’excuses à l’extérieur ni remis en question mon travail… j’ai juste accueilli ma tristesse en tachant de consoler une Agnès qui a encore des peurs à dépasser ; peurs à dépasser pour que son travail soi vu et aussi acheté en dehors de son atelier… sans être obligée de rentrer dans les paradigmes des « tu devrais  faire des formats plus petits pour que ça soit moins cher »… J’ai justement envie de faire plus grand !

En plus, le weekend a été ponctué de très beaux témoignages qui vont m’accompagner pour panser mes blessures, sans que pour autant j’en comprenne aujourd’hui vraiment la portée.

Un homme fasciné me disait doucement « est-ce que je peux vous donner deux conseils ? ». Bien entendu ! lui dis-je. Il y a deux plantes que vous devriez vous procurer absolument. Je pris vite de quoi écrire et notais la première « l’éragrostide trichode » et la deuxième la dierama pendula

Cet autre homme énormément bouleversé me disant vous êtes en harmonie avec le tableau en ronde-bosse représentant des anges qui se trouve au-dessus de vos œuvres. J’ai souri et l’ai remercié chaleureusement.

Ou encore celui-là me disant vous « capturez l’âme des plantes, c’est superbe »…

Puis est venue cette femme habillée telle un lutin, qui resta un temps infini à observer « les petites fées qui discutaient » dans l’un des cyanotype…

Le soir en rentrant je cherchais à quoi ressemblait les deux plantes et surtout je découvrais leur nom vernaculaire… La première s’appelle « l’herbe d’amour » et la deuxième « la canne à pêche des anges »…Mon coeur était en liesse, mon âme souriait !

Voilà tout est dit, entre l’anagramme de mon prénom « anges », mon nom, Clairand, ce bleu, symbole de l’eau dont mon signe de naissance lui appartient et les pensées de ces quelques personnes bien en lien avec leurs émotions, je pense que je suis malgré tout sur le bon chemin… et ne rien vendre a somme toute bien peu d’importance au regard de ces belles rencontres connectées !

Le chemin d’évolution n’est jamais terminé et seule la volonté de me débarrasser de mes scories afin d’être aussi légère qu’ un ange va m’aider à continuer.

Merci à vous ! Je reviendrai à Péré et ailleurs j’irai !